28 septembre 2010

Bright star de Jane Campion

C’est une œuvre lumineuse sur l’amour. Jane Campion est de ces cinéastes qui vous transportent littéralement dans la passion. Ses personnages vous entraînent dans la démesure de l’amour. A travers sa vision, vous entrez dans l’être même de ses héros. Vous pouvez presque sentir leur souffle sur votre peau. Jane Campion est de ces artistes qui vous rappellent ce qu’est l’amour dans ce qu’il a de plus charnel, de plus sensuel et à la fois de plus humain. Pourtant dans Bright Star, contrairement à la Leçon de piano ou In the cut, l’amour physique n’est pas dévoilé, mais les sentiments qui unissent Fanny Brawne à John Keats sont d’autant plus fort que le temps leur est compté, que l’on sait la fin de John Keats inéluctable. Mais en plus d’être une cinéaste de l’Amour, Jane Campion maîtrise parfaitement l’esthétisme de ses films. Les plans sont aussi beaux que des peintures. J’admire son travail car aucun de ses films, que l’on aime ou non, ne laissent indifférent.
Keats, dont la vie fut si courte, a laissé derrière lui une œuvre forte et sans compromissions. Deux siècles séparent Campion et Keats, et pourtant, à travers un film, ils se lient l’un à l’autre, rencontre quasi obligatoire pour deux artistes qui partagent la même vision d’un monde douloureux, ou les faux semblants et les compromis enchaînent les humains entre eux et dont il faut absolument se défaire pour gagner sa liberté, même au prix le plus fort.
Keats dont l’épitaphe qu’il a choisit lui-même révèle parfaitement l’être humain complexe qu’il était :
Ci-gît quelqu’un dont le nom fut écrit sur l’eau.

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